Halloween, Samhain, la Toussaint… On est parfois un peu perdus dans ces différentes célébrations !
Je constate beaucoup de points de vue divergents, avec parfois des conflits, et de la confusion.
Alors, dans cet article, je vais juste essayer de partager mon point de vue.
Je préviens, il s’agit de mon interprétation : libre à vous de prendre ce qui vous parle, ou de laisser tomber, car cela ne résonne pas en vous.
En gros, Samhain, l’Halloween celte, a donné la Toussaint, qui a été détrônée ces dernières années par un Halloween commercial ! 🙄
Octobre est la période de l’année, dans nos contrées occidentales, où le voile entre les deux mondes, est le plus mince, et il est plus facile d’entrer en communication avec les esprits, et nos chers défunts…
Il y a bien longtemps, dans la culture celte, le 31 octobre marquait le dernier jour de l’année, et le 1er novembre, était le premier jour d’une nouvelle année, le début d’un nouveau cycle…
Une célébration de la Mort/Renaissance, où on respectait, on honorait, la Force motrice de toute Vie. L’énergie incarnée, se manifestant par la Naissance, dans un corps, matériel, dans un règne, animal, végétal ou minéral. La concrétisation dans la matière du Souffle divin… Une part de grand mystère qu’on vénérait et que l’on craignait aussi, car ici bas, si toute vie a un début, elle a aussi une fin. La Vie se termine, et la Mort ramène alors de l’Autre côté l’âme trépassée *.
Une superposition de deux mondes, dont « l’interaction » est plus fine, plus subtile, en octobre, du moins autrefois, car à l’heure actuelle, tout s’accélère et la perceptibilité des différents plans est plus aisée pour toute âme médium.
* Cela me fait penser au culte du Dieu égyptien Anubis, à l’instar d’Isis, déesse des Naissances, il régissait l’entrée de l’âme dans ce monde et son départ dans l’autre… C’était le dieu du trépas.
Dans la culture antique celte, c’est cette puissance de la Vie, qui était célébrée à cette période de l’année.
Le fait qu’une année se termine aussi à ce moment, et qu’une nouvelle commence, était aussi un symbole fort !
Je trouve que dans ces célébrations celtes, c’est toujours la Force de la Nature qui prévaut, et cela me ramène à la puissance du chamanisme.
L’humilité de tout être humain dans le grand Règne du Vivant… Qu’il soit lié à notre planète ou relié au Grand Tout, au Cosmos, à la course infinie des planètes et des Astres, des constellations… Ce que j’appelle le grand « 1 » de l’Equation qui régit tout…
Samhain était l’occasion de célébrer les âmes de nos familles et de renouer un lien avec les âmes défuntes et les esprits de la Nature. C’était la dernière grande célébration des récoltes et des moissons, après les fêtes de Lughnasa et Mabon… Le retour du froid, de la nuit, pour toute la saison froide, et avec, la peur de manquer de denrées alimentaires, contribuait aussi à respecter les esprits. On comprend alors pourquoi on leur demandait une protection sur les récoltes, qui étaient censées durer tout l’hiver afin de nourrir toute une population.
Une double crainte du monde « réel » et du monde « invisible », une volonté de lier les deux, de pacifier les relations régissant ces deux mondes, concernant également les dieux, déesses, élémentaux des cultes de l’époque…
La Toussaint, fête catholique, est venue ensuite remplacer progressivement Samhain (tout en en reprenant grandement les codes – histoire de se faire accepter au sein des populations en cours de christianisation), au fur et à mesure des campagnes d’évangélisation et de l’effacement des cultes traditionnels païens, condamnés et « effacés de la circulation ».
Le lien avec les esprits de la Nature s’est alors perdu…
N.B. : Rappelons la double violence, pour faire un parallèle avec les « deux » mondes : celle de prêtres évangélisateurs, qui ont fait massacrer les druides, bardes, et autres prêtres/prêtresses païens – leurs « homologues », et inversement, des populations réfractaires au changement, qui ont contribué au massacre des premiers chrétiens…
Samhain, et les énergies d’Halloween, ont perduré dans le nord de l’Europe, dans des contrées comme le Royaume-Uni ou l’Irlande…
Encore dans le nord de la France, jusqu’aux Pays-Bas, longtemps, on a maintenu le culte de bonnes récoltes, tel le célèbre Jack O’Lantern des pays d’Angleterre, en creusant des betteraves à sucre, et non des citrouilles, mais, il s’agit du même rituel !
Halloween, sémantiquement, signifie dans la tradition anglo-saxonne, « All Hallows’Eve« , Eve se traduisant dans un anglais plus moderne par « Day » – « Jour« .
Ainsi, « All Hallows’Eve« , « All Hallows’Day« , se traduit par « veille de tous les Saints », ou « veillée de la Toussaint ».
Toussaint, Halloween ; Halloween, Toussaint… On parle donc bien de la même chose !…
C’est la reprise « moderne », dans les années 90, avec la version commerciale d’Halloween, qui a semé le doute, la confusion, et la colère… dans les esprits !
Il est vrai, que voir se côtoyer dans les rayons de supermarchés les chrysanthèmes de la Toussaint (parfois, en plastique !) et les décorations squelettiques d’Halloween, peut choquer.
(Et si on rajoute maintenant les rayons de Noël qui viennent sublimer le tout, on est franchement bons !).
Cela lance un éternel débat sur le lien à la consommation, et à une certaine éthique…
Aujourd’hui, beaucoup de gens reviennent à la spiritualité et se cherchent à travers des valeurs spirituelles qui redonnent du sens à leur vie.
Se plonger dans l’Histoire, se renseigner sur les traditions d’antan, et se dire « ça me parle ! », permet de (re)construire des repères, et d’être dans une nouvelle forme de créativité et de recentrage sur ses valeurs, ce qui nous définit et ce qui au contraire, ne nous correspond pas.
Ainsi, Samhain tend à se démocratiser et revient dans les foyers. On peut y inclure les valeurs de l’Halloween celte, et célébrer l’Abondance, se sentir en lien fort avec la Nature, et les énergies de nos jardins, bois, forêts, sources de vivres qui nous maintiennent en bonne santé, physique, morale et spirituelle…
C’est l’occasion de ressentir davantage les énergies de l’Automne, et de savourer encore plus ses bienfaits !
A mon sens, Halloween tend à s’apaiser ces dernières années, et à être plus en phase avec des valeurs « amusantes » pour les enfants, pour se déguiser, s’amuser, et échanger des bonbons.
Une façon aussi, pour eux, de s’approprier, d’apprivoiser, certaines peurs, pensées, en lien avec la mort, pourvu que le tout reste « soft » et ne vienne pas justement appuyer encore plus sur les peurs existantes !
(Toute fête peut être dégénérée et détournée de son énergie première, d’amusement, de joie, partagés respectueusement).
On aime ou on n’aime pas, mais je vois… je vois… je vois…, qu’avec les tendances énergétiques du moment… c’est si mignon un enfant enrhumé, voix enrouée, qui tousse, déboule chez vous, vient sonner à votre porte et vous demande : « Un Strepsils ou le Covid ! ».
Je pense que nous avons tous besoin d’apaisement, d’un retour à des énergies légères, de respect mutuel, de retour à des valeurs simples, en lien avec la Nature.
Une célébration intérieure de la Roue des Saisons, du Cycle de la Nature, tel l’Arbre de Vie : des racines pour être bien ancré, être solide, avec les énergies telluriques, et une belle ramure, pour se sentir en harmonie avec les énergies cosmiques, célestes !
Je vous souhaite de belles célébrations de transition, de transformation, d’écoute de soi et du monde extérieur. Nam’Asté !
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