Bon Jour, chères Belles Âmes !
Me formant à la sophrologie, j’apprends de nouvelles façons de regarder ce qui m’entoure, d’observer encore différemment mon environnement…
Ceci vient compléter d’une manière très riche ce que je pratique déjà, que ce soit dans la méditation, la marche contemplative, l’ouverture de la conscience vers quelque chose « de plus grand » encore…
En ce lundi, j’avais donc très envie, en rapport avec ce vécu, de partager avec vous un moment de contemplation et de prise de conscience, dans un environnement « familier », « ordinaire », et pourtant…
Au cours de ce mois de novembre, tôt en matinée, j’ai ainsi eu l’occasion de redécouvrir, comme si c’était la première fois, la Nature autour de moi.
A la base, j’étais simplement partie faire un footing, comme j’apprécie beaucoup de le faire les matins froids d’automne ou d’hiver, à peine le jour levé. Je me trouve donc dans mon rituel, assez mentalisé malgré tout, car emprunt de petites habitudes, comme une routine bien-être…
Et soudain, tandis que je m’engage sur un petit chemin de terre (d’habitude très calme, où il n’y a personne), une voiture arrive sur ce même chemin, roulant au pas, et me double très doucement, ce qui m’oblige malgré tout à m’arrêter et à marcher.
Ce n’était évidemment pas prévu, cela va de soi, mais j’ai tout de suite saisi une occasion qui m’était offerte de ralentir, de m’arrêter complètement, de vivre « autrement » l’instant présent.
D’abord un peu frustrée, car coupée dans mon élan, je passe vite à autre chose.
Je reprends peu à peu mon souffle et continue donc mon parcours en marchant, toujours concentrée sur mes cycles de respiration… Et c’est là que je m’aperçois de plein de détails qui m’échappaient jusque-là, que je ne voyais pas, ou plus, sur ce chemin que je connais pourtant bien, car il m’est familier.
D’abord, ce champ, où a poussé du maïs (à peine récolté, alors que nous somme à la mi-novembre), et qui, il n’y a pas si longtemps que ça, seulement cet été, et même dès la fin du printemps, a servi de pré enherbé pour nourrir des bovins, qui paissaient paisiblement ici.
Je me fais la réflexion que ça va très vite, que nous, en tant qu’êtres humains, laissons peu de temps à la Nature pour s’adapter, que nous forçons beaucoup les choses… L’agriculture moderne semble vraiment coupée des rythmes naturels de la terre, des saisons : tout est accéléré, comme « déraciné », sans « ancrage », sans réelle logique… Cela donne l’impression dérangeante d’être passé d’une culture à l’autre, sans laisser le temps…
(Je ne suis pas spécialiste – peut-être qu’un agriculteur m’expliquera en lisant mon article !).
Je m’aperçois qu’alentours, il y a aussi beaucoup d’autres parcelles avec du maïs, là encore, pas complètement ramassé. Je scrute alors dans ces champs ces sillons de cette terre argileuse, lourde, compacte, froide, humide, noire…
J’y vois comme d’énormes cicatrices, des traces immenses de ce que nous faisons subir à ce socle terre, notre Terre-Mère, terre nourricière, mère malmenée, maltraitée, qu’on n’écoute pas, qu’on fait hurler de douleurs, de souffrances, mais qui malgré tout, continue quand même de nous nourrir, de nous aimer.
Elle donne, Elle continue de nous donner Ses fruits, de Sa générosité et de Son abondance.
Tout ce qui nous nourrit dans notre chair provient de Sa chair, provient de Son « humus », pour nous, les « humains ».
(« Humus » et « humble » étant deux mots avec la même racine – sans mauvais jeu de mots – signifiant « la terre »).
Nous avons donc bien oublié notre lien avec les éléments, et avec la terre particulièrement !
J’observe plus loin les jeunes arbres qui bordent ces champs et en délimitent les contours.
Il s’agit surtout de chênes, toujours élancés vers le ciel, magnifiques, nous offrant leurs belles branches, avec en automne, ces feuilles multicolores, couleurs de feu, magnifiques !
Et pourtant… là aussi, je constate le massacre occasionné par la taille des branches avec des outils inappropriés, sans respect du vivant.
Et malgré cela, la Nature continue quand même de croître, de vouloir nous montrer la Beauté de Sa force, invisible, impalpable, et pourtant bien là !
Comme une réponse à cet instant contemplatif, et admiratif, un moineau vient se poser devant moi sur une branche d’un jeune chêne.
J’ai le sentiment de l’observer comme si je n’en avais encore jamais vu !
Quatre ou cinq moineaux viennent alors le rejoindre, puis tous se posent au sol dans le champ juste derrière.
Je poursuis mon chemin et j’ai alors la chance de voir deux chevreuils, passant paisiblement entre quelques rangs de maïs.
Je me fais toute petite, discrète, pour ne pas les déranger – toujours ce rapport de l’être humain face à la Nature et la peur qu’il génère chez les autres animaux.
Plus loin, j’aperçois quelques mésanges, charbonnières, ou même nonnettes, et même quelques grives musiciennes…
Je prête aussi attention à l’ensemble des sons qui m’entourent : le bruissement des feuilles dans les arbres, celui des grandes feuilles de maïs, et même l’écoulement de l’eau dans un ruisseau, tout proche, qui serpente au travers de ces champs, même le bruit de voitures au loin…
Il y a aussi quelque part dans une ferme un coq qui chante, et j’entends même les cloches de l’église du village sonner.
Aurais-je vraiment remarqué tout ceci, et même observé certains détails, si j’avais continué à courir ? Bien évidemment que non !
C’est pourquoi je remercie aujourd’hui la Vie pour cette expérience vécue « par hasard » en cette journée.
Une autre manière d’apprécier ce que nous avons, ce qui nous entoure, ce qui nous est devenu familier, sans que nous y fassions encore vraiment attention.
Alors, pour débuter cette nouvelle semaine, je tiens pleinement à dire « MERCI ! » pour ces beaux instants de (re)découverte, qui permettent de (re)vivre intensément l’instant présent !
Je vous invite à essayer de vivre pareilles expériences de contemplation-méditation.
Si vous souhaitez faire part de vécus similaires, je vous invite à les partager en commentaires.
Je vous souhaite une magnifique semaine.
A bientôt !
Nam’Asté !
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